Merci Warlie
!
Il y a eu des précédents avec la 440/460/480, mais chez Volvo, c'est la première Volvo puissante et... sobre!
Je pense qu'en 1992, elle préfigurait une école technique inédite ayant encore cours aujourd'hui. Je vais vous raconter pourquoi.
En ayant recours à la traction, le très conservateur constructeur suédois Volvo a dès lors opéré "sa" Révolution culturelle.
En 1992, j'imagine qu'il devait être cocasse de croiser en show-room les derniers irréductibles signant un bon de commande pour les ultimes 240 GL (arrêtées ou plutôt, "tuées" en 93), austères comme une cellule monacale avec à la salle des machines, un brave "B 200 F" de 111 ch ou l'inoxydable "D 24" atmosphérique de 82 ch.
La direction assistée, bien sûr, mais les lèves-vitres électriques à l'avant et peut-être, l'ABS de série. Quoi d'autre? Je cherche encore...
Une valeur sûre que consacre alors une demande mondiale de 23 337 breaks 200 alors que dans le même temps, 11 812 berlines trouvaient preneur en 92-93.
Ce n'est pas rien pour un produit largement amorti!
A côté de la 240, une grosse 960 à 3,0 l 6-en-L bleu métal 406 fait sa flambeuse avec sa calandre statutaire en plastique chromé, ses jantes alu Orion, une clim' auto et un intérieur en cuir noir. L'assise et le dossier côté peau, uniquement!
Le reste? Cuir de pétrole! Quelles pinces, ces Suédois!
Plus loin, une 740 GL blanc 189 offre un intérieur tissu bleu à des clients soucieux de simplicité et de robustesse fuyant l'esbrouffe. C'est d'ailleurs le chant du cygne pour la 700, enterrée en 92 par la 200 lui ayant survécu une année supplémentaire.
En 91-92, 20 355 breaks 700 sortaient encore de concession v. 5 669 berlines, d'où mon idée personnelle que Volvo a "volontairement" arrêté la 700 qui se vendait encore très bien, pour un produit classique, sans surprise et amorti à l'échelle industrielle.
Si la famille 900, en dernier des Mohicans, conserve des gènes de la 700 jusqu'en 98 pour sa clientèle conservatrice, il ne fait nul doute que Volvo devait "faire de la place" pour promouvoir sa dernière née, élégante, sobre et "plus agréable à conduire", souffle-t-on à l'oreille des incrédules.
La 850 bien qu'arborant une ligne carrée en angles adoucis évoquant respectueusement sa noble lignée d'ancêtres. Elle cache en son sein des œuvres vives inédites conçues et mises au point dès la moitié des années 80.
Placées transversalement dans la baie moteur pour améliorer le volume de l'habitacle par suppression du tunnel du pont des propulsions, Volvo a récolté des brevets pour avoir "compacté" sa boîte de vitesses mécanique "M 56".
Volvo ne s'est pas contenté de fabriquer une nouvelle traction, il en a réinventé soigneusement les sous-ensembles dans un but de robustesse et de compacité.
Issu du gros 6-en-L de 3,0 l amputé d'un cylindre, le 5 cylindres est assurément la marque de fabrique de cette famille de Volvo dont le monogramme 850 au "5" central constitue un moyen mnémotechnique pour les étourdis.
A la dépouillée GLE et la GLT des débuts, soucieux d'améliorer l'ordinaire, les clients piochaient dans l'option Pack Luxe 1 comprenant les LVE à l'ARR, des sièges en cuir, l'AAC, l'ODB et l'alarme en 1992 au lancement du bébé.
Pour quelques Dollars de plus, le Pack Luxe 2 offrait l'airbag conducteur.
Les années suivantes, Volvo a du se montrer plus généreux de série pour ne pas se laisser distancer par la concurrence.
La finition Summum est exemplaire à cet égard, dès 96.
En démarrant à 28 922 berlines en 91-92, les dirigeants de la marque commencent à se frotter les mains à s'en arracher la paume en 93 avec 69 341 voitures, 73 241 en 94, 88 430 en 95, 78 867 en 96 et une chute à 52 034 en 97 où le restylage et une finition plus chic en S/V 70 dite "870" relancent les ventes.
Les breaks 850 ont démarré timidement avec 11 605 ventes en 93, 65 073 en 94, 88 961 en 95, 95 246 en 96, puis une érosion à 65 183 modèles.
D'ailleurs, pour ceux qui douteraient encore de la demande des légendaires breaks Volvo, dès 95 jusqu'en 97, ces carrosseries familiales dépassent les berlines.
Typé, chic et pratique, sans être tape-à-l'oeil, le break 850 a su s'imposer!
Le S 70 Mk I ayant repris le flambeau de la 850, culmine à 95 266 berlines en 98 alors que le break V 70 à 113 882 exemplaires la même année.
La 200 et la 700 ont assuré l'intérim en break en satisfaisant une demande mondiale élevée avant la relève 850 en 94.
Volvo, c'est le break. Et ça reste le break malgré les SUV et autres "crossovers" en vogue.
La 850 comme la 870 n'ont pas fait exception
. Avec un bonheur actuel très partagé par ici
.

Il y a eu des précédents avec la 440/460/480, mais chez Volvo, c'est la première Volvo puissante et... sobre!
Je pense qu'en 1992, elle préfigurait une école technique inédite ayant encore cours aujourd'hui. Je vais vous raconter pourquoi.
En ayant recours à la traction, le très conservateur constructeur suédois Volvo a dès lors opéré "sa" Révolution culturelle.
En 1992, j'imagine qu'il devait être cocasse de croiser en show-room les derniers irréductibles signant un bon de commande pour les ultimes 240 GL (arrêtées ou plutôt, "tuées" en 93), austères comme une cellule monacale avec à la salle des machines, un brave "B 200 F" de 111 ch ou l'inoxydable "D 24" atmosphérique de 82 ch.
La direction assistée, bien sûr, mais les lèves-vitres électriques à l'avant et peut-être, l'ABS de série. Quoi d'autre? Je cherche encore...
Une valeur sûre que consacre alors une demande mondiale de 23 337 breaks 200 alors que dans le même temps, 11 812 berlines trouvaient preneur en 92-93.
Ce n'est pas rien pour un produit largement amorti!
A côté de la 240, une grosse 960 à 3,0 l 6-en-L bleu métal 406 fait sa flambeuse avec sa calandre statutaire en plastique chromé, ses jantes alu Orion, une clim' auto et un intérieur en cuir noir. L'assise et le dossier côté peau, uniquement!
Le reste? Cuir de pétrole! Quelles pinces, ces Suédois!
Plus loin, une 740 GL blanc 189 offre un intérieur tissu bleu à des clients soucieux de simplicité et de robustesse fuyant l'esbrouffe. C'est d'ailleurs le chant du cygne pour la 700, enterrée en 92 par la 200 lui ayant survécu une année supplémentaire.
En 91-92, 20 355 breaks 700 sortaient encore de concession v. 5 669 berlines, d'où mon idée personnelle que Volvo a "volontairement" arrêté la 700 qui se vendait encore très bien, pour un produit classique, sans surprise et amorti à l'échelle industrielle.
Si la famille 900, en dernier des Mohicans, conserve des gènes de la 700 jusqu'en 98 pour sa clientèle conservatrice, il ne fait nul doute que Volvo devait "faire de la place" pour promouvoir sa dernière née, élégante, sobre et "plus agréable à conduire", souffle-t-on à l'oreille des incrédules.
La 850 bien qu'arborant une ligne carrée en angles adoucis évoquant respectueusement sa noble lignée d'ancêtres. Elle cache en son sein des œuvres vives inédites conçues et mises au point dès la moitié des années 80.
Placées transversalement dans la baie moteur pour améliorer le volume de l'habitacle par suppression du tunnel du pont des propulsions, Volvo a récolté des brevets pour avoir "compacté" sa boîte de vitesses mécanique "M 56".
Volvo ne s'est pas contenté de fabriquer une nouvelle traction, il en a réinventé soigneusement les sous-ensembles dans un but de robustesse et de compacité.
Issu du gros 6-en-L de 3,0 l amputé d'un cylindre, le 5 cylindres est assurément la marque de fabrique de cette famille de Volvo dont le monogramme 850 au "5" central constitue un moyen mnémotechnique pour les étourdis.
A la dépouillée GLE et la GLT des débuts, soucieux d'améliorer l'ordinaire, les clients piochaient dans l'option Pack Luxe 1 comprenant les LVE à l'ARR, des sièges en cuir, l'AAC, l'ODB et l'alarme en 1992 au lancement du bébé.
Pour quelques Dollars de plus, le Pack Luxe 2 offrait l'airbag conducteur.
Les années suivantes, Volvo a du se montrer plus généreux de série pour ne pas se laisser distancer par la concurrence.
La finition Summum est exemplaire à cet égard, dès 96.
En démarrant à 28 922 berlines en 91-92, les dirigeants de la marque commencent à se frotter les mains à s'en arracher la paume en 93 avec 69 341 voitures, 73 241 en 94, 88 430 en 95, 78 867 en 96 et une chute à 52 034 en 97 où le restylage et une finition plus chic en S/V 70 dite "870" relancent les ventes.
Les breaks 850 ont démarré timidement avec 11 605 ventes en 93, 65 073 en 94, 88 961 en 95, 95 246 en 96, puis une érosion à 65 183 modèles.
D'ailleurs, pour ceux qui douteraient encore de la demande des légendaires breaks Volvo, dès 95 jusqu'en 97, ces carrosseries familiales dépassent les berlines.
Typé, chic et pratique, sans être tape-à-l'oeil, le break 850 a su s'imposer!
Le S 70 Mk I ayant repris le flambeau de la 850, culmine à 95 266 berlines en 98 alors que le break V 70 à 113 882 exemplaires la même année.
La 200 et la 700 ont assuré l'intérim en break en satisfaisant une demande mondiale élevée avant la relève 850 en 94.
Volvo, c'est le break. Et ça reste le break malgré les SUV et autres "crossovers" en vogue.
La 850 comme la 870 n'ont pas fait exception


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